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/image%2F0690453%2F20151012%2Fob_4d9b4e_cropped-arcenciel.jpg "Mes bidouilles, cuisine, couture, découvertes, mon univers")
un peu calmée
Publié le 3 Décembre 2008
voila, une bonne nuit de sommeil, et je me rends compte que comme d'hab, j'ai foncé dans le mur, répondu à la provoc, et que finalement, j'ai joué le jeu des
provocateurs...
j'ai relu mon article, et je me rends compte que moi même, je n'ai pas fait preuve d'objectivité, je suis tombée dans le radicalisme opposé, pro tout, contre les anti-tout
et comme la journaliste que j'ai fustigée, j'ai dressé une caricature de la femme moderne
or tout n'est ni tout blanc ni tout noir...
j'ai omis de dire aussi tout le respect que j'ai pour les personnes qui ne fonctionnent pas comme moi, pour toutes celles et tous ceux qui n'ont pas forcément eu la possibilité de faire autrement, pour toutes celles qui ont fait le choix de ne pas allaiter, parce que la grande chance de notre époque, c'est d'avoir le choix, et ce grâce aux combats de nos mères.
ce n'est pas parce que on a choisi un autre mode de relation avec ses enfants qu'on les aime moins.
on peut aujourd'hui choisir de s'épanouir aussi dans le travail, et un enfant a peut être aussi besoin d'une maman qui s'épanouit dans tous les domaines de la vie.
et cela n'entraîne pas forcément les dérives que j'ai décrites. on peut travailler avec un temps de travail raisonnable. et profiter de tous les secteurs de la vie, les amis, la famille, le travail, la culture
j'ai une amie qui a accouché il y a quelques mois, qui nous lisant à plusieurs adeptes de l'allaitement, s'est dit que ça valait le coup d'essayer avec sa deuxième puce. ça ne lui a pas convenu du tout. et alors? c'est tellement intime ce choix là. ça ne regarde qu'elle, sa fille, et éventuellement le papa. et c'est une très bonne mère, une mère attentive à sa fille, qui ne se pose pas moins de questions que nous, et qui n'est pas du tout la caricature que j'ai dressé hier de la femme moderne.
nous sommes toutes et tous différents, devons nous tous avoir envie de ce type de lien charnel prolongé? devons nous tous avoir envie de porter nos enfants corps à corps? certes la médecine, l'OMS nous recommandent l'allaitement long, mais les laits artificiels sont quand même des succédanés acceptables.
et puis même si certaines arrivent à maintenir l'allaitement en travaillant, la plupart n'y arrivent pas. Elles ne sont cependant en rien coupable, en rien elle ne sont moins bonnes mamans.
j'ai personnellement eu beaucoup de chance, celle de ne pas être "engluée" dans un travail aliénant au moment des naissances de mes enfants, celle de pouvoir vivre à 4 sur le seul salaire de mon homme (en consommant moins certes), celle d'avoir cette capacité d'allaiter bien et longtemps (même si les discours pro-allaitement ne cessent de dire que tout le monde peut allaiter, reconnaissons que nous ne sommes pas tout à fait toutes égales en ce domaine non plus)
mais je n'ai pas non plus eu la chance, en toute honnêteté d'avoir un job passionnant, épanouissant non plus. et c'est vrai aussi, que cela manque parfois un peu dans la vie d'une femme au foyer, aussi chanceuse soit-elle.
et c'est vrai également que la question économique se pose quand on envisage de reprendre un travail, et que les frais de garde + les frais de transport + les frais de cantine + les impôts supplémentaires à payer, ben ça fait qu'avec un salaire moyen, ça ne "vaut pas le coût" de travailler (et encore moins pour des bas salaires)
je ne sais à combien s'élève la charge pour une nounou aujourd'hui en région parisienne, de mémoire, il y a de cela 6 ans, des amis nous confiaient que la nounou leur coûtait 4000F par mois par enfant soit 600€. ajoutez les frais de transport quand votre boulot n'est pas accessible en transports en communs, les charges de "représentation" (vous n'allez pas forcément bosser en jean tee-shirt) et les impôts que vous devrez payer, alors effectivement, vous ne reprenez pas le travail avant que vos enfants ne soient à l'école, et cela prioritairement à cause du manque de structures collectives adéquates à des tarifs raisonnables... (et les municipalités ne se pressent pas pour les réaliser...)
Quant au mode de vie "écolo", aujourd'hui, qui n'est vraiment pas du tout touché par ce phénomène? cette vague de fond (même si le cataclysme est certainement amplifié pour faire peur) ne peut-elle avoir des effets bénéfiques sur nos sociétés ultraconsommatrices?
et ne peut-elle libérer aussi les femmes de ce besoin si masculin de toujours paraître plus puissant par la démonstration et l'étalage de toujours plus de richesse, de propriété? (et je dis cela alors que je parais peut-être à ceux qui me connaissent bien attachée à mon petit confort, à ma maison, à mes meubles etc)
je présente mes excuses auprès de toutes celles qui auraient pu être choquées par mes propos d'hier
je me rends compte aussi que dans mon article, comme le dit E. Badinter, j'ai "tué ma mère symboliquement", que je suis dans l'exact opposé de ce que sa propre vie a été, même si des chemins de traverses existent.
et alors?
Ai-je le droit de juger ? non.
parce que ma vie est ce qu'elle est aussi grâce à ce qu'elle m'a offert
alors merci maman de m'avoir aidé à me construire une vraie capacité de raisonnement, même si, comme toujours, je m'emballe d'abord....
j'ai relu mon article, et je me rends compte que moi même, je n'ai pas fait preuve d'objectivité, je suis tombée dans le radicalisme opposé, pro tout, contre les anti-tout
et comme la journaliste que j'ai fustigée, j'ai dressé une caricature de la femme moderne
or tout n'est ni tout blanc ni tout noir...
j'ai omis de dire aussi tout le respect que j'ai pour les personnes qui ne fonctionnent pas comme moi, pour toutes celles et tous ceux qui n'ont pas forcément eu la possibilité de faire autrement, pour toutes celles qui ont fait le choix de ne pas allaiter, parce que la grande chance de notre époque, c'est d'avoir le choix, et ce grâce aux combats de nos mères.
ce n'est pas parce que on a choisi un autre mode de relation avec ses enfants qu'on les aime moins.
on peut aujourd'hui choisir de s'épanouir aussi dans le travail, et un enfant a peut être aussi besoin d'une maman qui s'épanouit dans tous les domaines de la vie.
et cela n'entraîne pas forcément les dérives que j'ai décrites. on peut travailler avec un temps de travail raisonnable. et profiter de tous les secteurs de la vie, les amis, la famille, le travail, la culture
j'ai une amie qui a accouché il y a quelques mois, qui nous lisant à plusieurs adeptes de l'allaitement, s'est dit que ça valait le coup d'essayer avec sa deuxième puce. ça ne lui a pas convenu du tout. et alors? c'est tellement intime ce choix là. ça ne regarde qu'elle, sa fille, et éventuellement le papa. et c'est une très bonne mère, une mère attentive à sa fille, qui ne se pose pas moins de questions que nous, et qui n'est pas du tout la caricature que j'ai dressé hier de la femme moderne.
nous sommes toutes et tous différents, devons nous tous avoir envie de ce type de lien charnel prolongé? devons nous tous avoir envie de porter nos enfants corps à corps? certes la médecine, l'OMS nous recommandent l'allaitement long, mais les laits artificiels sont quand même des succédanés acceptables.
et puis même si certaines arrivent à maintenir l'allaitement en travaillant, la plupart n'y arrivent pas. Elles ne sont cependant en rien coupable, en rien elle ne sont moins bonnes mamans.
j'ai personnellement eu beaucoup de chance, celle de ne pas être "engluée" dans un travail aliénant au moment des naissances de mes enfants, celle de pouvoir vivre à 4 sur le seul salaire de mon homme (en consommant moins certes), celle d'avoir cette capacité d'allaiter bien et longtemps (même si les discours pro-allaitement ne cessent de dire que tout le monde peut allaiter, reconnaissons que nous ne sommes pas tout à fait toutes égales en ce domaine non plus)
mais je n'ai pas non plus eu la chance, en toute honnêteté d'avoir un job passionnant, épanouissant non plus. et c'est vrai aussi, que cela manque parfois un peu dans la vie d'une femme au foyer, aussi chanceuse soit-elle.
et c'est vrai également que la question économique se pose quand on envisage de reprendre un travail, et que les frais de garde + les frais de transport + les frais de cantine + les impôts supplémentaires à payer, ben ça fait qu'avec un salaire moyen, ça ne "vaut pas le coût" de travailler (et encore moins pour des bas salaires)
je ne sais à combien s'élève la charge pour une nounou aujourd'hui en région parisienne, de mémoire, il y a de cela 6 ans, des amis nous confiaient que la nounou leur coûtait 4000F par mois par enfant soit 600€. ajoutez les frais de transport quand votre boulot n'est pas accessible en transports en communs, les charges de "représentation" (vous n'allez pas forcément bosser en jean tee-shirt) et les impôts que vous devrez payer, alors effectivement, vous ne reprenez pas le travail avant que vos enfants ne soient à l'école, et cela prioritairement à cause du manque de structures collectives adéquates à des tarifs raisonnables... (et les municipalités ne se pressent pas pour les réaliser...)
Quant au mode de vie "écolo", aujourd'hui, qui n'est vraiment pas du tout touché par ce phénomène? cette vague de fond (même si le cataclysme est certainement amplifié pour faire peur) ne peut-elle avoir des effets bénéfiques sur nos sociétés ultraconsommatrices?
et ne peut-elle libérer aussi les femmes de ce besoin si masculin de toujours paraître plus puissant par la démonstration et l'étalage de toujours plus de richesse, de propriété? (et je dis cela alors que je parais peut-être à ceux qui me connaissent bien attachée à mon petit confort, à ma maison, à mes meubles etc)
je présente mes excuses auprès de toutes celles qui auraient pu être choquées par mes propos d'hier
je me rends compte aussi que dans mon article, comme le dit E. Badinter, j'ai "tué ma mère symboliquement", que je suis dans l'exact opposé de ce que sa propre vie a été, même si des chemins de traverses existent.
et alors?
Ai-je le droit de juger ? non.
parce que ma vie est ce qu'elle est aussi grâce à ce qu'elle m'a offert
alors merci maman de m'avoir aidé à me construire une vraie capacité de raisonnement, même si, comme toujours, je m'emballe d'abord....